KANG Jeong-Suk
Je suis née à Séoul, Corée du Sud.
J'ai étudié à l'École Nationale Supérieur d'Art de BOURGES.
Je vis et travaille à Paris.
Mes tableaux représentent la façon dont chacun se comporte dans une situation donnée, dans la vie tous les jours.
Tous les personnages font la même chose, mais chacun le fait à sa façon en fonction de ce qu'il ressent, de son vécu, de ce qu'il est.
Les personnages sont représentes de dos puisqu'ils symbolisent ce que chacun de nous est ou pourrait être.
Nous pouvons nous reconnaitre dans ces personnages différents, dans une situation identique, puisqu'il c'est nous, c'est vous, c'est moi, dans notre vie quotidienne.
« Jeong-Suk, KANG, envers et contre tout
Il y a 45 ans, à Séoul, Jeong Suk KANG accrochait en marche un train de la vie, fuyant devant elle dans la tragédie annoncée de l'existence.
Nul besoin de mot, de lieux ou de mises en scène folkloriques pour exprimer l'étrangeté d'être, la dimension anonyme de l'observateur instinctif d'autrui, des semblables …
Dans son œil, reflet de l'âme, le genre humain avance, occupé de trivialités quotidiennes, meublant l'espace-temps d'incommunicabilité chronique et compacte, peuple à la marche rangée, automates de chair et d'attitudes, civils agglutinés se transportant.
L'individu, particule formaté du groupe, n'a pas de visage, identité de l'entité atome discipliné d'un corps social pris en main de fer, gantée de velours rouge sang. Elle a bon dos la vie quotidienne, avec ses odeurs de transpiration, ses embonpoints débordants, ses cachotteries de bazar vestimentaires à l'élégance subjective, aléatoire et déjà périmée.
Les jours passent bercés d'illusoire agitation, tendre insouciance du commun des mortels face à de vains prophètes parlant aux fesses quand la tête est malade. Il y a du Beckett et du Ionesco dans ces histoires peintes qui progressent vers ce qui arrive, après les beaux jours…
Jeong Suk KANG saisit le vif du sujet, le couve de son talent sensible et de sa bienveillance artistique, colore le spectacle des jours perdus d'une palette nostalgique et aimante.
Cette peinture-là fait du bien, appel d'air poétique et profond d'une fenêtre de liberté surplombant un bonheur fragile au parfum aigre-doux.
Puisse cette fragrance-là enivrer longtemps nos universelles cimaises aveugles et amnésiques, comme un lien subtile entre le monde et nos consciences, entre le jour éphémère et la nuit éternelle.
Vive cet art passeur d'amour envers et contre tout, bravo et merci Jeong Suk KANG !! » Jean CORBU
Plus d'infos sur : https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=Jeong+Suk+Kang
2015