2016 - DIALOGUE AVEC...
La rencontre avec l’œuvre de Raul Cortes, quelle que soit la perspective selon laquelle on l’aborde, est un véritable retour aux sources. Il ne s’agit pas là de la récupération d’un passé lointain et latent qui attendait que quelqu’un lui ouvre la porte du Présent et de la Modernité, mais plutôt de la reconnaissance des forces les plus sécrètes de la Vie.
C’est le monde des instincts qui affleure dans toute son intensité, se multiplie sous le regard, reçois la caresse des mains pour ensuite « s’apaiser » dans le monde inquiet des formes : chevaux qui jaillissent soudainement de terre, vissages emmurés dans leur silence, corps dénudés au bord du vertige.
Art de convergence et de recherche, tant en ce qui concerne les thèmes abordés que les matériaux utilisés. L’argile, le bronze, la pierre communient en un pacte secret et, que ce soit dans l’éloignement ou dans la communion, renaissent les plaisirs de la chair, la magie des choses perdues, le cri de l’oiseau qui réveille la nuit, les heures subtiles de l’amour, les terres désolées de la solitude.
Pénétrer sur ces terres, si fertiles et si dénudées en même temps, exige de nous une main tendue et prête à caresser plus qu’à juger…
L’enfant nu court à nouveau librement à travers les villes et les jardins secrets de notre fantaisie.
Manuel Cortes C.